L'impact du discours sur les représentations sociales dans la nouvelle "Le cycliste" de Fouad Laroui

Abstract

La nouvelle Le cycliste de Fouad Laroui, extraite du recueil Tu n’as rien compris à Hassan 2 (2004), explore le pouvoir du discours dans la formation de l’identité sociale et de la perception. Le protagoniste, vénéré dans son quartier pour sa connaissance encyclopédique du cyclisme, se révèle paradoxalement n’avoir jamais possédé ni roulé à vélo. Par le biais de l'ironie et de la critique sociale, Laroui met en lumière comment la parole seule peut construire l’autorité et la légitimité sociale, un concept analysé par des théoriciens comme Pierre Bourdieu et Michel Foucault. L’intrigue se déroule dans l’atelier du tailleur, un lieu clé où le discours est validé et mythifié. La révélation finale démystifie l'illusion, interrogeant le poids des mots dans les croyances collectives. La nouvelle sert de critique plus large des figures dont l’influence repose uniquement sur la rhétorique et non sur une expertise tangible, invitant à une réflexion sur les mécanismes sociaux qui privilégient le discours à la réalité.