Adaptation Morphophonologique des Emprunts Français en Arabe Marocain : Étude de voyelles
Mots-clés:
Adaptation des emprunts, français, arabe marocain, contraintes phonologiques, stratégies de réparationRésumé
Cet article porte sur les emprunts français en arabe marocain (AM), soit des mots d’origine française qui ont intégré l’arabe parlé au Maroc ; par exemple, un mot comme [apartəmɑ̃] devient [berṭma] ; autrement dit, un mot composé de quatre syllabes [a.par.tə.mɑ̃] est réduit à deux syllabes, et la voyelle nasale en fin de mot change en voyelle orale, donc il y a une dénasalisation de la voyelle nasale. Nous verrons que ces changements sont généralement dus à des contraintes phonologiques de l’AM, qui fait prévaloir les mots à deux syllabes et n’admet ni l’existence de voyelles nasales ni les mots à initiale vocalique. Cette étude consiste à examiner les différentes alternances observées dans les emprunts français en AM et à montrer qu’elles représentent des structures mal formées par rapport au système de l’AM. Ces malformations sont généralement dues à des contraintes phonologiques, morphologiques, phonotactiques et syllabiques. L’adaptation de ces structures est conditionnée par des contraintes phonologiques ou, plus précisément, par des violations de contraintes phonologiques, lesquelles doivent être réparées (cf. Paradis, 1993). Il sera montré que ces adaptations sont pour la plupart régulières et prévisibles (cf. aussi C. Lebel (1994) pour le peul, Y. Rose (1994) pour le kinyarwanda et A. Bambi (1998) pour le lingala), pour ne citer que ceux-ci.
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