TERRE, TERRITOIRE ET INTERCULTURALITÉ EN PAYS ABOURÉ DE CÔTE D’IVOIRE

Auteurs

  • Gninlnan Hervé COULIBALY Université Péléforo GON COULIBALY de Korhogo (Côte d’Ivoire)
  • Kadjomou Ferdinand AYEMOU Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (Côte d’Ivoire)
  • Effo Fabrice KOUA Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa (Côte d’Ivoire)

Mots-clés:

Abouré, terre, territoire, interculturalité, Côte d’Ivoire

Résumé

Les Abourés, tout comme leurs apparentés voisins les Sanwis, sont une entité ethno-sociale « fermée » avec une perception élitiste de leur relation aux autres. Ils constituent aussi une sociosphère marquée par un sentiment d’autochtonie très ancré et historiquement construit à travers le lien foncier. Cette contribution montre comment l’idéologie autour de la terre chez ce peuple, renseigne sur les acceptions locales du territoire, et comment celles-ci intègrent l’altérité à son espace social, dans une Côte d’Ivoire en proie à un passif identitaire non encore soldé. Pour ce faire, l’étude emprunte une démarche sociologico-historique fondée sur l’observation participante, la « lecture à rebrousse-poil » couplée à l’examen critique de la documentation. Restituées à travers la théorie de la « super-diversité », les investigations révèlent pour l’essentiel, que la psychologie sociale des Abourés, très prégnante d’une solidarité mécanique et d’une destinée collective, est socialement construite par une relation spécifique à la terre. Celle-ci leur confère une identité à la fois sociologique, politique et culturelle. L’Ôbô (la terre) dans ce contexte, ne décrit plus seulement un espace vital, il désigne aussi un périmètre social. L’altérité s’y intègre cependant non à travers une clôture identitaire, mais par un dispositif de distribution de droits sociaux fixés à partir du sol.

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Publiée

2023-08-29

Numéro

Rubrique

Articles