Les enjeux géostratégiques des ambassades entre Henri III de Castille et Tamerlan : autour de la relation de voyage de Ruy Gonzalez de Clavijo à Samarcande, 1403-1406.
Mots-clés:
Voyageur d’Orient, Europe, Asie centrale, diplomatie, TamerlanRésumé
Les relations diplomatiques entre Henri III de Castille et Timour Beg, au début du XVe siècle, peuvent se résumer en ce que le monde contemporain qualifierait de « réalpolitique ». Dans un environnement où l’esprit de croisade souffle toujours, des heurts crispent les rapports entre les mondes chrétiens et musulmans. La sécurité des frères chrétiens d’Orient, notamment dans les territoires de l’Empire byzantin est des plus incertaine. La bataille de Nicopolis, en 1396, qui voit la défaite des coalitions chrétiennes face au sultan ottoman Bayazid Ier en est un fait majeur. Mais, la victoire de Tamerlan sur Bayazid, le 27 juillet 1402, refaçonne les influences géopolitiques des acteurs en présence dans les pays de l’Empire byzantin et en Méditerranée orientale.
Face au projet de Tamerlan d’unifier les territoires islamiques d’Asie centrale et d’Asie Mineure renaît l’inquiétude des royaumes chrétiens de voir se rapprocher à leurs frontières la menace timouride. Les lettres que s’échangent Tamerlan et Henri III, bien qu’éphémères, témoignent du génie politique entre un "Infidèle" d’Asie centrale et un "Kouffar" d’Occident.
A travers cet article, il s’agit de mettre en exergue les enjeux géopolitiques de l’expansion musulmane dans l’espace byzantine et l’impact psychologique de Tamerlan sur le monde chrétien.
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