Aménagement urbain et habitat précaire : piste des solutions dans les quartiers spontanés dans la ville de Lubumbashi/RDC

Abstract

Depuis 2007, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des villes, avec une urbanisation anarchique dans les pays en développement. Cependant, les infrastructures ne suivent pas, ce qui amène près d'un milliard de personnes à vivre dans des quartiers précaires caractérisés par une forte densité et une promiscuité des habitations, vulnérabilité aux catastrophes naturelles comme les inondations ou glissement de terrains et un manque d'assainissement et d'équipements de base.

Dans la problématique des quartiers spontanés, les villes africaines jouent un rôle crucial dans l’évolution des processus de développement territorial, en se positionnant comme vecteurs de croissance et d’intégration. La planification opérationnelle implique une large mobilisation des acteurs qui font la ville (acteurs publics et privés de la production urbaine dont les structures politico – administratives, les lobbies…) autour de l’urbanisation spontanée.

L’urbanisation précaire oblige à repenser les méthodes d’aménagement, car l’habitat informel, souvent auto-construit ou porté par de petits promoteurs illégaux, accentue le déficit en infrastructures et services urbains. Une planification opérationnelle, intégrant les dimensions technique, juridique, économique et sociale, est nécessaire.

La présente étude montre clairement que l’enjeu pour demain est de trouver un juste milieu entre la densification de la ville et son étalement urbain, et intégrer les quartiers spontanés dans le projet de ville, plutôt que de les ignorer.