Douala, capitale économique et « ville rebelle » : peut-on concilier l’indocilité politique et la vocation économique de la ville ?

Abstract

Cette réflexion rend compte des variables qui font de la ville de Douala la capitale économique du Cameroun. Son positionnement stratégique et d'autres ressources lui confèrent le véritable statut de moteur économique de la sous-région. Au-delà de ses avantages de développement, la ville de Douala s’illustre aussi comme étant le berceau de la contestation politique du Cameroun. Cette autre qualification résulte du fait que la ville a vocation à entretenir les manifestations, les revendications et des tensions politiques. De plus, en raison d’un certain nombre de facteurs, tels que les mototaxis, son caractère cosmopolite, la ville se trouve très souvent dans des situations remettant en doute ce statut de capital économique dans la durée. L’objectif de cette étude est en fait de démontrer que la rudesse de la compétition politique dans cette ville amène à penser qu’elle a une dimension beaucoup plus politique. D’où le postulat selon lequel il serait quasiment, voire impossible pour la ville de Douala de concilier l’activité économique à l’activité politique.