Jeux de l’humour pour dévoiler les travers sociaux. Cas de deux romans de Mohamed Nedali : Le bonheur des moineaux et La bouteille au cafard

Abstract

Dans Le bonheur des moineaux et La bouteille au cafard, Mohamed Nedali fait de l’humour sa marque de fabrique pour porter un regard critique sur les travers de la société et les tares de l’Homme. Les protagonistes Omar Imeghri et H’mad Agouzoul sont successivement deux campagnards naïfs qui évoluent dans un monde où ils ne comprennent rien, un monde régi par un jeu entre l’être et le paraître. C’est ce paradoxe  qui marque l’humour au niveau du discours et de la narration. La compétence linguistique et culturelle du lecteur/récepteur est amplement sollicitée pour pouvoir comprendre le contexte des jeux humoristiques et interpréter le sens implicite. La langue devient une arme pour l’auteur qui pointe du doigt différentes thématiques.

L’objectif de notre étude est d’examiner la construction esthétique et axiologique  des jeux de l’humour dans les deux romans en question.

Après un bref rappel de l’appareillage conceptuel lié à l’humour à savoir l’ironie, la satire et le comique, nous mettrons cet outillage à l’épreuve de notre corpus en y étudiant les jeux qu’opère Nedali à travers les différents procédés humoristiques mis en œuvre; nous nous focaliserons, enfin, sur les enjeux socioculturels et idéologiques des jeux de l’humour.