Le voisinage poésie et art dans les hommes meurent mais ne tombent pas de Youssef Wahboun et Mahi Binebine. Étude de cas.

Abstract

À l’ère de la mondialisation marquée par l’hétéroclisme stylistique et thématique, par l’hybridation technique et esthétique, la pratique fastueuse du livre du dialogue n’a fait que se renouveler et s’approfondir. Avec le développement des attitudes créatrices qui explorent d’autres territoires que ceux des pratiques traditionnelles, les écrivains recourent de plus en plus appel au visuel pour mieux documenter leurs styles et archiver leurs réflexions dans des supports séduisants et de valeur. Ces supports destinés à l’échange et à la communication confèrent à l’image une existence déterminante à l’instar du signe linguistique. L’image commence alors avec ces créateurs à se détacher de sa simple fonction mimétique pour accéder au statut de langage. Ainsi, accorder de l’importance à l’image et au texte, et plus précisément aux rencontres de ces deux langages s’impose. Se situant dans le même sillage, les hommes meurent mais ne tombent pas de Mahi Binebine et Youssef wahboun représente une expérience qui dépasse la juxtaposition aléatoire de deux modes d’expressions. Pour le poète comme pour le peintre, il s’agit de rendre vivante une pensée au moyen d’un support composite. Nous comptons expliciter donc cette pensée que les deux partagent. Pour ce faire, une approche purement descriptive fondée sur l’analyse sera sollicitée pour pouvoir décortiquer le verbal et le visuel et du coup concevoir que ces deux imaginaires sont complémentaires et nullement antinomiques.